« L'important ce n'est pas ce qu'on a fait de toi mais ce que tu fais toi-même de ce qu'on a fait de toi »
Alors, t’es content ? Tu m’as vraiment bousillée, mais entièrement. Je suis brisée. Je sais même plus qui je suis bordel. Je tiens plus bon. Plus du tout. Et quand je repense à tous ces écrits sur mon coeur en puzzle. S’était encore bien modeste comparé à ce que je ressens aujourd’hui. Il est juste plus du tout collematable. Il manque des tonnes de pièces qui se sont envolées sur ces putains de pavés. On me les écrasent, une par une. Je tente de les ramasser justement, tout doucement. Mais face à tous ces pas, c’est juste pas possible. On me tords les doigts, on me bousille l’estomac. Mes joues ne ressemblent plus qu’à un déluge de sel. La solitude est ma meilleure amie. La remplacer avec tout ce qui bouge n’est pas une solution je sais. Mais c’est celle qui me procure un peu de bien pour l’instant. Mais il a fallu que toi t’arrives. Si j’avais su, jamais je n’aurai écris ce message. Au grand jamais j’aurai voulu tout ça. Car au final ça ne me fait que plus de mal que de bien. Ca me confronte à mes plus grandes peurs. Ca me renvoie tout ce que je viens de me bouffer à la figure. Le besoin de réassurance, la confiance en soi, le plaisir de profiter du temps présent. Plus rien. Plus rien t’entends ? J’anticipe absolument tout. Négativement. Et lorsque cela arrive, je gère plus rien. Je ne crois plus en rien. Comment quelqu’un peut s’intéresser à moi ? Comment on peut, du moins, m’apprécier rien qu’un peu ? Je me demande si je suis restée une bonne personne. Je ne me retrouve plus du tout. Je ne suis plus du tout cette fille qui se regarde dans un miroir et qui est fière de ce qu’elle a entreprit. T’as tout mis à la poubelle. Tout. Et moi je suis censée me reconstruire comment après tout ça au juste ? Y’a pas de remède. Y’a pas de baguette magique. Alors non, tu ne me manques pas. Mais c’est moi-même qui me manque. Et c’est ça le plus dur. Croire en moi, c’est plus possible aujourd’hui. Alors j’ai besoin que d’autres croient en moi. Et lui, c’est pas son truc. Et ça sera le truc de personne.
Alors face à l’ascenseur émotionnel, toi tu mets un frein. T’as bien raison d’ailleurs. Et t’aurai pas dû me ramener chez toi la dernière fois. T’as également encore raison. Sauf que moi tu vois, en face je marche sur un fil. J’essaie de retrouver un quelconque équilibre. Et j’ai peut-être besoin d’un bras pour me tenir.
« De toute façon on se ré-écrit… Ouais, c’est ça »